mercredi 19 novembre 2008

sujet 6 le réalisme















le pont de Mantes de Corot

Le Réalisme
Présentation

Définition selon la huitième édition de l’Académie Française :
En termes d'Esthétique, il désigne une Doctrine d'après laquelle l'art ne doit pas chercher à idéaliser le réel, mais seulement à le reproduire exactement. En cette acception, il s'oppose à des mots tels que Idéalisme, Romantisme, Impressionnisme, etc., qui désignent des doctrines ou des écoles de tendance contraire.

Le mouvement réaliste est très lié au contexte politique présent, en effet les artistes sont fortement engagés souvent démocrates et révolutionnaires. Il naît avec la révolution de 1830 mais c’est en 1848 et pendant la révolution qu’il prend de l’ampleur et atteint son apogée, on ne peint plus l’Art pour l’Art mais l’Art pour l’Homme. Courbet disait que : « le réalisme est par essence l’art démocratique ». C’est aussi la naissance le l’art autonome au pouvoir, ainsi en 1855 lors de l’exposition universelle de Paris, Courbet se voyant refuser l’exposition de certaines de ses œuvres construisit une baraque en bois qu’il nomme : Le Pavillon du réalisme. C’est aussi la naissance de la techniques dite : « de plein air ». En effet les artistes, toujours dans le souci de rester fidèles à leurs modèles peignent devant le paysage cherchant le contact avec la nature. Les réalisme s’efface petit à petit dans les années 1860-1870 pour laisser place a l’impressionnisme, c’est pourquoi on peut que dire le réalisme est une sorte de trait d’union entre le romantisme et l’impressionnisme.

Les sujets ou thèmes présentés

Les tableaux réalistes représentent des scènes de la vie courante avec un soucis de vérité.
Les personnages présent dans ces scènes sont des personnages banals, qui appartiennent le plus souvent au petit peuple, et contrairement au romantisme ne sont plus des personnages mystifiées dans des situations exceptionnels. Dans le réalisme tout évènement, objet, être, chose ou action à le droit de devenir un sujet pictural et doit être représenté de la manière la plus proche de la réalité. Il y a le soucis du détail.
Les sujets sont différents selon les peintres. En effet on peut noter les différences suivantes:

Corot (1796-1875) trouvera tout au long de sa vie l’inspiration dans les paysages naturels et des monuments. (Cf. Le Pont de Mantes)

Millet (1814-1875) s’intéressera surtout de la vie paysanne. (Cf. L’Angélus)

D’autres comme Courbet (1819-1877) ou Whilhem Leibl (1844-1900) peindront des scènes de vie ordinaire. (Cf. Trois femmes à l’église.)

Analyse de L’enterrement à Ornans






Ce tableau fut peint par Gustave Courbet né à Ornans justement, il est considéré comme l’un des chefs de fil du mouvement réaliste.
Ici Courbet montre un enterrement dans son village natal ; on apprend ainsi le déroulement de la cérémonie ; les personnes sont divisées en trois groupes à droites les femmes, au milieu les hommes et sur la gauche les religieux.
Ce tableau réalisé en 1850 est réaliste dans le sens où, d’une très grande dimension (plus de 6m sur 3) et peint noblement comme une peinture d’histoire, il représente une situation ordinaire.
Tous les personnages du curé au chien sont traitées individuellement de façon impartial, d’ailleurs Courbet fit venir toutes ces personnes et sont ainsi maintenant, sur le tableau, représentées grandeur nature toujours dans un souci de la vérité. La palette des couleurs est très limitée. En effet les couleurs dominantes sont le noir, le blanc et le vert. Le tableau est sombre montrant ainsi le caractère triste des cette scène. Si dans ce tableau rien n’est amplifiée on remarque néanmoins certains symboles. D’abord la mort avec la tombe et le crâne a coté, la religion avec les habits blancs des religieux et la croix en opposition avec la croix franc-maçonne formée pars les os sur le cercueil et puis le chien qui représente la fidélité même la après la mort.
Bon nombre des personnes présentes furent identifiées, c’est ainsi qu’on apprit qu’une des personnes était franc-maçon (ce qui explique le symbole franc-maçon), d’autres de la famille de Courbet. Enfin Courbet symbolise la première république avec les deux hommes âgés, en témoignent leurs habits, au centre qui la vécurent.
Ce tableau fut interprété de différentes façons, certains y voit avec le rassemblement de toutes les conditions sociales, l’idée d’une « entente universelle » amenée avec la révolution de 1848. D’autre la mort de la République, ou plutôt son enterrement sachant qu’Ornans et le Doubs en général ont voté pour Louis Napoléon qui plus tard abolira la République. Enfin certains considèrent cet enterrement comme celui du romantisme.

Au Salon de 1850-1851, beaucoup dénoncent "la laideur" des personnages, un critique dît même : "Imaginez-vous la copie la plus scrupuleuse et la plus impitoyable de toutes les trivialités de figures, d'attitudes, de costumes, de physionomies qu'on puisse glaner à chaque pas dans la vie privée, et particulièrement en pro­vince. Ce n'est pas la restauration du laid, c'est la poursuite et la recherche de l'ignoble".
A quoi Courbet répondit : "Je n'ai jamais eu d'autres maîtres en peinture que la nature et la tradition, que le public et le travail." Et qu’il « amenait la démocratie dans l’art ».
Parmi les rares admirateurs de la toile, un critique prophétise cependant qu'elle restera "dans l’histoire moderne les colonnes d’Hercule du Réalisme".


Sources :
La petite encyclopédie de l’art
L’art de Sandro Sprocati aux éditions SOLAR
L’Histoire de l’art pour les nuls
http://www.peintre-analyse.com/realisme.htm
http://www.wikipedia.org/
http://www.histoire-image.org/
http://www.musee-orsay.fr/
http://www.ambiance-fantastique.com/PAGES/c-realisme.htm

Eliott et Florent

Aucun commentaire: